Brasserie BOSTEELS,
plus ancienne que la Belgique

C’est à Buggenhout, centre géographique de la Flandre, que la Brasserie Bosteels existe sans interruption depuis 1791. Aujourd’hui, pas moins de 40 millions de Kwak, de Triple Karmeliet et de Deus sont dégustées chaque année dans le monde.

Un succès dû à un subtil équilibre de tradition et d’innovation, jalonné de médailles d’or et de distinctions internationales. La Kwak, unique d’apparence, unique de saveur. Deus, le divin nectar pétillant.

225 ans, voilà un âge vénérable qui force d’autant plus le respect que la famille Bosteels brasse toujours, au même endroit, ses bières de renom. Et c’est non sans un orgueil légitime que les portraits de la lignée des Bosteels se succèdent dans le salon d’apparat du châtelet récemment classé.

KWAK

LA TRIPLE KARMELIET

DEUS

la bière au verre suspendu, coqueluche des cochers

C’est au XVIIIème siècle que la Flandre orientale adopte à l’unanimité cette bière ambrée locale brassée à l’origine par un aubergiste-brasseur de renom, Pauwel Kwak. L’histoire raconte qu’une loi napoléonienne interdisait aux cochers de quitter leur diligence à l’arrêt, sorte de ‘Don’t drink and drive’ avant la lettre. Mais l’ingéniosité flamande contourna l’interdit en proposant aux cochers de suspendre le verre de Kwak à même la diligence. Ainsi naquit à la fois la bière frondeuse et le verre étrier. La Brasserie Bosteels les a remis à la mode, ce qui explique la raison pour laquelle le verre à la base convexe doit être posé sur la table lové dans son sup- port de bois. Quant aux vertus de la Kwak, elles restent, elles aussi, inchan- gées. La Pauwel Kwak a gardé sa couleur ambrée foncée, avec son goût de malt, de réglisse et de nougat, sur une note finale de banane caramélisée. C’est gourmand, typique et unique en son genre. Fière de sa tradition, la brasserie Bosteels a d’ailleurs gardé de cette époque héroïque une collection de calèches et de diligences équipées de ces verres ingénieux pour cocher assoiffé.

Sources : Parismatch.com  –  PHILIPPE FIÉVET

élue la meilleure au monde

C’est beaucoup plus récemment, en 1996, qu’est née cette bière à trois grains selon une recette de la maison Bosteels qui, à quelques grains près, rejoint une antique recette de 1691 des Carmélites de Termonde. « De la même manière qu’il existe des pains multi- grains à la boulangerie, nous avons réinventé cette bière d’orge, d’avoine et de froment, dorée et crémeuse à souhait qui est la meilleure Triple au monde par le site Ratebeer, explique, non sans fierté Antoine Bosteels, sep- tième du nom. L’obtention du titre de ‘World Best Ale Award à la World Beer Cup en fait une des référence sinon la référence en matière de Triple. » Gustativement, cette Karmeliet a une grande finesse et une belle com- plexité. « C’est dû non seulement aux grains, mais aussi à un houblonnage prudent, un dosage généreux d’épices ainsi que le caractère fruité de la levure maison.» Et d’expliquer ce processus quasi magique, à savoir que la vanille se mélange avec l’arôme orangé du houblon, tout en maintenant la présence perlée du froment et celle, plus crémeuse de l’avoine, jointe à un citronné évoquant presque la quinine.  Cette bière est, en tout cas, servie dans un des verres les plus élégants de Belgique, avec sa fleur de lys si joliment stylisée.

une bière du tonnerre de dieu

La dernière née ne fait pas dans la dentelle ! « C’est un produit niche, prévient d’emblée Antoine Bosteels, mais unique et qui illustre à merveille que la bière n’a pas de limite et qu’elle eut très bien dépasser les frontière pour se situer entre à la croisée du monde brassicole et vinicole. » DeuS, Brut des Flandres, tel est son nom complet, mais en haut lieu on n’hésite pas à la qualifier de ‘bulles de grains divins’. Cette bière dont la blondeur confine à l’or clair est d’abord brassée et fermentée à Buggenhout. Elle prend ensuite la route du nord de la France où elle est successivement embouteillée, refermentée à l’horizontale, avant de subir les traitements spécifiques aux vins effervescents. Après remuage, dégorgement et habillement, la DeuS rentre à la maison dans la fleur de l’âge. « Elle possède alors une satu- ration de bulles minuscules parfaitement éblouissante », constate Antoine Bosteels en présentant la Belle : couron- née d’une mousse éclatante qui rappelle la meringue, celle- ci révèle, dès la première lampée, des arômes de pommes fraîches, de menthe, de thym, mais aussi de gingembre, de malt, de poires et de piments exotiques. Une belle complexité agrémentée d’un fruité rappelant le raisin et la pomme. Entre apéritif et bière spéciale, cette bière brute aux précoces dis- tinctions internationales, notamment en Angleterre, en France et aux Etats-Unis, incarne à merveille la symbiose entre deux traditions, celle de la bière et celle du vin qui lui confèrent des qualités insoupçonnées : un nectar doré et délicieusement pétillant.